Qualité sanitaire des coquillages
Surveillance des contaminants et exposition des consommateurs
Les coquillages vivent au contact de l'eau de mer et des fonds marins dans lesquels ils trouvent leur nourriture (plancton, matières en suspension…). Leur qualité sanitaire est par conséquent tributaire de celle de l'eau et des sédiments. Afin de garantir au consommateur la salubrité des coquillages et de protéger la santé des coquillages, les activités de l'Agence s'organisent autour de 3 axes.
Surveiller la présence de contaminants dans les coquillages
L'Anses, via son laboratoire de Maisons-Alfort (sécurité des aliments) et notamment de son site de Boulogne-sur-Mer (produits de la pêche), détient des mandats de Laboratoire national de référence (LNR) en lien avec la qualité sanitaire des coquillages. Il s'agit notamment des mandats relatifs aux biotoxines marines, aux métaux lourds et à la caractérisation moléculaire des souches de Vibrio parahaemolyticus.
À ce titre, ce laboratoire :
- développe des méthodes et des outils de détection des contaminants biologiques (Vibrio sp), chimiques (métaux lourds), et des biotoxines marines dans les coquillages ;
- réalise des études et des recherches visant à mieux connaître la contamination des denrées et à contribuer à une meilleure évaluation des risques : contamination de produits de la mer par des biotoxines marines émergentes, projet national de recherche Arcachon… ;
Ce laboratoire fournit un appui scientifique et technique aux gestionnaires du risque et à la Direction de l'évaluation des risques pour l'élaboration de recommandations sur l'organisation des systèmes et dispositifs de surveillance phycotoxinique, microbiologique et chimique des zones de production, des produits sur le marché et des zones de pêche de loisir. L'Agence a notamment publié un rapport en septembre 2010 faisant des recommandations pour améliorer la maîtrise du risque de contamination des coquillages marins par le virus de l'hépatite A.
Évaluer les risques pour la santé humaine liés à la consommation de coquillages
L'Agence évalue les risques pour la santé humaine liés à la présence dans les coquillages de contaminants chimiques (cadmium), de phycotoxines ou de micro-organismes (bactéries du genre Photobacterium, Vibrioparahaemolyticus; parasites du genre Cryptosporidium, Giardia, virus de l'hépathite A, norovirus, autres pathogènes transmissibles à l'homme par voie alimentaire...).
De manière complémentaire, l'Agence mène des études afin de connaître l'exposition des consommateurs, y compris des forts consommateurs de produits de la mer, aux éléments traces et aux polluants organiques persistants, vial'étude de l'alimentation totale et l'étude Calipso.
Protéger la santé des coquillages
Dans un contexte de surmortalité estivale d'huîtres creuses sur le littoral métropolitain depuis 2008, l'Agence a rendu une série d'avis sur le risque zoo-sanitaire lié à la réimmersion du naissain (naturel ou d'écloserie) dans le milieu ainsi qu'à la reprise des exportations ou des échanges intra-communautaires d'huîtres. En avril 2010, elle a conclu à la prépondérance du rôle de l'herpès virus OsHV-1 µvar dans les épisodes de surmortalité. L'Agence émet des recommandations visant à limiter les risques de survenue de nouveaux épisodes ainsi que la contamination des zones encore indemnes.